Les Premières Assises des Déchets en Guadeloupe ont été organisées en janvier 2013 par le SICTOM 971. Au programme, collecte et traitement des déchets en milieu insulaire. L’exemple Guadeloupéen a été unanimement salué par les voisins antillais.
Particularités de la collecte insulaire
Depuis quelques années, la gestion des déchets s’est spectaculairement améliorée en Guadeloupe. L’île fait même figure d’exemple pour les autres îles des Antilles. En ce qui concerne les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE ou D3E), les performances de collecte sont même deux fois supérieures à celles enregistrées en Martinique.
Fort de ses progrès, le SICTOM 971, qui assure la gestion des déchets pour les collectivités territoriales de Guadeloupe, a organisé les 10, 11 et 12 janvier 2013 les première Assises des Déchets, ouvertes aux professionnels et au grand public. Cet évènement informatif et pédagogique a très bien fonctionné.
« Les problématiques liées aux transports des déchets récupérés en collecte séparée ont particulièrement retenu notre attention. »
Les différentes tables rondes sont longuement revenues sur le financement et la mise en place des filières déchets. Isabelle Junet, facilitatrice pour plusieurs éco-organismes dont Ecologic, Recylum ou encore Corepile témoigne de ces échanges : « les filières REP ont vocation à apporter un financement sain qui prend en charge toutes les opérations de gestion des déchets, adapté au contexte local. »
Elle ajoute : « En Guadeloupe, comme dans de nombreuses autres régions françaises, l’enjeu majeur reste la sensibilisation au geste de tri. Les guadeloupéens sont très attachés à leur environnement, mais parfois les filières « déchets » souffrent d’une certaine méconnaissance. A charge aux éco-organismes de combler ce déficit. »
Ces premières assises, dédiées au particularisme insulaire, ont vu la présence du voisin cubain, mais également de collectivités bretonnes et corses. Les participants ont pu confronter leurs expériences et leurs opinions afin de faire face, au mieux, aux problèmes logistiques inhérents à leur milieu.
La prise en charge des lots de déchets mutualisés sur les points de collecte des îles du sud fut l’un des sujets débattus. Puisque les déchets de certaines filières ne peuvent bénéficier du traitement (dépollution et recyclage) directement sur place, il est nécessaire de les faire rapatrier vers les continents européens ou américains. Ce qui pose des problèmes logistiques liés aux conditions de mer, et de proximité des déchets fermenticides avec d’autres marchandises. Un système de « mise en balle » a été étudié pour stocker et isoler les déchets des autres marchandises et pour ne pas non plus, générer de nuisances pour les membres d’équipage. C’est donc tout un secteur économique à penser et à maitriser pour que, comme sur le continent, les filières déchets soient une vraie réussite locale et non un fardeau.
Le réseau s’étend à Marie Galante
Pour répondre aux attentes de l’UE et des détenteurs de déchets soucieux d’effectuer le bon geste de tri, le SICTOM 971 renforce son réseau de points d’apport. Un maillage qui devrait à terme offrir une solution de proximité pour tous les habitants de la collectivité.
Le SICTOM a très justement développé en 2012 la collecte séparée des emballages en apport volontaire à Marie Galante et un quai de transfert des ordures ménagères en cours de construction à Folle-Anse, devrait améliorer leur prise en charge.
Le 21 janvier 2013 a été inauguré un centre de regroupement (à la place de l’ancien abattoir) sur la petite île de Marie Galante en présence de l’ADEME et des élus locaux de la CCMG. Ce centre fonctionne depuis 2012 et permet la collecte et la massification, entre autre, des DEEE, des piles/batteries et des lampes. Malgré son isolement relatif, Marie Galante est donc pleinement intégrée au réseau du SICTOM et bientôt les déchets massifiés recevront un traitement adéquat.
D’ores et déjà, un usagé s’enthousiasme : « La création de points d’apport volontaires devrait signer la fin des décharges sauvages qui nuisent tant à notre milieu naturel. La collectivité a beaucoup communiqué au sujet de cette ouverture et tout est fait pour nous en faciliter son usage. C’est une bonne chose ! »
Pourquoi tous ces efforts, me diriez-vous ? Tout simplement pour respecter l’un des écosystèmes les plus resplendissants de la planète !
1ère Assises sur le traitement des déchets en… par maxi-mini